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6 Sous-domaines de l'aquaculture

Il existe de nombreux sous-domaines de l'aquaculture. Les 6 principaux sous-domaines de l'aquaculture sont :

1. la pisciculture : élevage de poissons ;
2. la conchyliculture : élevage de coquillages marins : huîtres, moules, praires, coques, etc. ;
3. l'algoculture : culture d'algues aquatiques ;
4. la carcinoculture : élevage de crustacés, essentiellement les crevettes et les écrevisses;
5. L'aquaponie, polyculture extensive intégrant sous forme de symbiose poissons, mollusques, et une multiplicité de végétaux, lesquels se nourrissent des déjections elles-mêmes transformées par des bactéries ;
6. L'aquaculture multitrophique intégrée (AMTI).

Classification de l'aquaculture

L'aquaculture, tout comme l'agriculture, est un secteur très vaste et très diversifié. A ce titre, une classification simple est présentée ci-dessous selon différents paramètres de culture de l'activité :

Classification de l'aquaculture selon la salinité de l'eau :

Mariculture ou aquaculture marine :

culture d'espèces aquatiques telles que poissons (cobia, saumon) ou crustacés (coquilles Saint-Jacques, huîtres, huîtres, moules), macroalgues (algues), entre autres dans l'eau de mer.

Aquaculture en eau douce / Aquaculture contnentale:

Cela signifie l'aquaculture dans les eaux intérieures. Il s'agit de la culture d'espèces aquatiques telles que des poissons ou des crustacés, des macroalgues (algues), entre autres dans l'eau douce de la mer.

Aquaculture en eaux saumâtres ou en eaux estuariennes :

aquaculture dans les eaux estuariennes. Elle est pratiquée dans des environnements où la concentration en sel varie et la salinité se situe entre l'eau douce et l'eau salée.

Classification de l'aquaculture par le taux d'échange de l'eau 

Systèmes d'aquaculture statiques :

Il s'agit d'étangs ou de réservoirs traditionnellement extensifs, où des échanges d'eau artificiels sont utilisés pendant la période de culture.

Systèmes d'aquaculture ouverts :

Les organismes cultivés sont confinés ou protégés comme par exemple dans un bac, des cages, des enclos, sans circulation artificielle d'eau ni au sein du système, le débit et la qualité de l'eau sont maintenus par les courants d'eau naturels (ruisseau, rivière, lacs ou océan).

Systèmes aquacoles fermés ou à recirculation :

Ces systèmes d'aquaculture ont un échange d'eau minimal pendant le cycle de production avec un contact minimal avec l'environnement et la source d'eau d'origine. La même eau est continuellement purifiée et réinjectée dans le système de culture

Classification de l'aquaculture basée sur l'origine des graines

Aquaculture domestique : Les graines proviennent d'une reproduction artificielle réalisée en écloserie.

Aquaculture basée sur la capture : ce type d'aquaculture repose sur l'utilisation de graines sauvages pêchées dans leur environnement naturel.

Classification de l'aquaculture Par le niveau d'intensité de activités

Aquaculture extensive ou traditionnelle :

Forme de culture la plus simple impliquant la protection du stock pour améliorer les taux de survie des juvéniles sauvages, où aucun engrais ou aliment supplémentaire n'est ajouté et où la production de l'étang dépend entièrement de la production primaire. La production primaire dépend à son tour de la lumière du soleil et des nutriments disponibles dans l’eau et le sol. Dans le cas de la pisciculture, elle est réalisée dans des étangs, où les poissons se nourrissent de la production primaire du plan d'eau, pour cela, la fertilisation est utilisée. Les systèmes aquacoles traditionnels ont de faibles densités de culture, comme un poisson/m2, et leurs productions sont inférieures à 500 kilogrammes par hectare.

Aquaculture semi-intensive :

Une forme de culture marine impliquant une production accrue en stockant à une densité légèrement plus élevée et en ajoutant des engrais (organiques ou inorganiques) pour augmenter la production primaire dans l'étang et, par conséquent, augmenter la récolte de l'étang. Par exemple, la pisciculture semi-intensive est souvent réalisée dans des étangs construits qui sont fertilisés (organiques ou chimiques) et une alimentation équilibrée est fournie aux animaux de manière complémentaire. La densité est comprise entre 1 et 5 poissons/m2. Parfois, dans ces systèmes, l'aération est utilisée et couvre généralement 10 à 15 % de la superficie de l'étang.

Système intensif :

Elle est réalisée en étangs, cages, raceways ou cuves, avec contrôle permanent de la qualité de l'eau, de l'alimentation et de la production. L'aération est généralement utilisée sur au moins 50 % de la superficie de l'étang. Le régime dépendra uniquement de régimes artificiels. La densité est comprise entre 5 à 20 poissons/m2, cela dépendra de l'échange d'eau et de l'aération apportée au bassin.

Systèmes superintensifs ou hyperintensifs :

Une forme de mariculture impliquant des taux de chargement plus élevés, une profondeur d'eau accrue (> 40 cm de profondeur), une alimentation supplémentaire accrue avec ou sans utilisation d'engrais. La profondeur de l'eau dans la structure d'élevage est plus grande que dans les anciens types d'élevage marin, car la nourriture des organismes cultivés ne dépend pas entièrement de la production primaire au sein de l'étang. L'aquaculture superintensive et hyperintensive est réalisée principalement en bassins, sous un contrôle strict de tous les facteurs, principalement la qualité de l'eau, l'aération et l'alimentation. caractérisé par un coût de production élevé, la densité d'élevage utilisée est supérieure à 20 poissons/m2 ; mais la densité de production maximale atteinte dépend de la capacité à maintenir de bonnes conditions de qualité de l'eau pour les organismes en culture.

Classification de l'aquaculture selon le nombre d'espèces  :

Système d'aquaculture en monoculture :

Une seule espèce est cultivée. Par exemple, l'élevage uniquement de tilapia ou uniquement de saumon.

Système d'aquaculture en polyculture :

Ici, deux espèces ou plus sont élevées dans le même étang ou système de culture. La considération la plus importante en polyculture est la probabilité d’augmenter la production de poisson, grâce à une meilleure utilisation des aliments naturels ou de la superficie des systèmes agricoles. Par exemple, la culture du tilapia, des crevettes et du riz dans le même étang. La polyculture cherche à profiter de tout l'espace et établit une relation mutualiste entre les espèces élevées. Dans notre exemple, le tilapia vit dans la colonne d’eau et les crevettes au fond de l’étang. Le riz en croissance absorbe les déchets des tilapias et des crevettes.

Aquaculture intégrée :

Les déchets organiques issus de l'élevage d'autres animaux tels que les canards ou les porcs sont utilisés pour la production de microalgues, qui serviront de nourriture aux poissons. L'agriculture intégrée a encore progressé et quelques exemples d'aquaculture intégrée comprennent la rizipisciculture, l'aquaponie, le biofloc, l'aquaculture multitrophique intégrée (IMTA) et l'aquamimétique. Une différence entre l'aquaculture intégrée et la polyculture est que les espèces impliquées dans l'aquaculture intégrée ne peuvent pas être élevées dans le même étang ou structure d'élevage, mais leurs eaux d'élevage peuvent être reliées par des canaux pour le transfert de nutriments.